Quand Napoléon III faisait ses classes à Thoune
Medea Vögeli
25. juillet 2024
Au XIXe siècle, Thoune attirait de nombreux touristes. Mais c’est moins pour se détendre que pour y étudier que Napoléon III séjournait dans l’Oberland bernois.
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En 1912, Alfred de Quervain traversait le Groenland. Les informations collectées par l’explorateur suisse au cours de ces sept semaines d’expédition sont encore utiles aux scientifiques contemporains. L’exposition retrace l’expédition de ce pionnier dans les glaces éternelles et la relie à l’actualité. Aujourd’hui encore, la Suisse mène des recherches glaciologiques au Groenland et apporte ainsi une contribution essentielle à la recherche sur le réchauffement climatique, dont l’importance pour notre époque n’est plus à démontrer.
Le Musée national Zurich propose une variété de manifestations et visites guidées.
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Visite guidée à travers l’exposition «Le Groenland en 1912».
Des visites guidées pour les groupes scolaires sont possibles, aussi en dehors des heures d'ouverture. L’entrée et les visites guidées pour les classes suisses sont gratuites.
Inscription : |
au moins deux semaines à l’avance |
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Durée : |
visites guidées d’une heure, autres offres sur demande |
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Nombre de participants : |
25 personnes au maximum |
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Coûts : |
pour les classes suisses l’entrée et la visite guidée sont gratuites |
openinghours.days.long.monday Ouvert jusqu’à openinghours.days.long.friday openinghours.openfromto.long
Alfred de Quervain traversa le Groenland en 1912 et déclencha une véritable «fièvre polaire» en Suisse. Les mesures de ce scientifique influencent aujourd’hui encore les recherches glaciologiques.
Cela fait des années que la science étudie la fonte des glaciers. Le recul de ces géants de glace progresse inexorablement. Il y a plus d’un siècle déjà, les glaciers étaient un sujet central en climatologie. Le contexte était toutefois bien différent: au XIXe siècle, on craignait l’arrivée d’une nouvelle ère glaciaire.
L’«expédition suisse au Groenland» d’Alfred de Quervain était par conséquent sur toutes les lèvres en 1912. Si la climatologie, une science encore jeune à l’époque, s’intéressait aux données du géophysicien bernois, la société était quant à elle avide de récits d’aventure en provenance du Nord. Et puisque l’État ne souhaitait pas participer aux coûts de l’expédition, l’aventurier conclut un contrat avec la Neue Zürcher Zeitung. Celle-ci assumait un tiers des frais et s’assurait ainsi le droit de rendre compte de manière exclusive de l’expédition. Les articles rendirent l’aventure d’Alfred de Quervain encore plus célèbre et déclenchèrent une véritable «fièvre polaire» en Suisse.
Alfred de Quervain s’était déjà rendu sur les neiges éternelles du Groenland en 1909. Il y retourna trois ans plus tard pour traverser l’île. Seule une personne l’avait fait avant lui: Fridtjof Nansen. Mais comme tout aventurier qui se respecte, le Suisse Alfred de Quervain devait emprunter un chemin plus long et plus difficile que celui que le Norvégien avait parcouru plus au sud en 1888. Ce fut chose faite! Alfred de Quervain et ses camarades parcoururent à ski et à l’aide de traîneaux à chien environ 650 km en six semaines. Ce fut non seulement éprouvant, mais aussi dangereux. Par exemple, leurs réserves de nourriture furent presque épuisées vers la fin de la traversée.
Les données météorologiques et glaciologiques relevées par Alfred de Quervain et son équipe en 1912 furent extrêmement précieuses pour la science. Elles sont aujourd’hui encore utilisées pour la recherche, notamment dans le cadre de l’étude de la calotte glaciaire groenlandaise, considérée comme le deuxième plus grand réservoir d’eau douce de notre planète. En raison du réchauffement climatique, la fonte de celle-ci s’est accélérée au cours des deux dernières décennies. Point particulièrement problématique: l’eau de la fonte des glaces ne peut plus être contenue ni se retransformer en glace par la suite. Au lieu de cela, elle s’écoule dans les océans. Cela a pour conséquence l’amenuisement continu des réserves en eau douce et l’augmentation constante du niveau de la mer.
L’exposition sur l’expédition d’Alfred de Quervain sur les neiges éternelles présente des objets authentiques et des photographies historiques, et fait le lien avec la recherche climatologique et glaciologique actuelle.
Nous remercions pour leur collaboration les institutions et personnes suivantes